Compte-rendu de l’équipe Chifoumi pour le premier Ch’Oc, 6-8 Octobre 2017
(Par Sébastien)
Le départ se fait depuis Toulouse avec 2 voitures dans les embouteillages d’un vendredi soir.
Nous arrivons finalement, Cindy, Laure et moi (Sébastien) au parc Pyrénées Ho où se passe le challenge sans trop de mal.
On signe quelques papiers pour l’inscription et nous montons nos affaires aux tipis après 15 minutes de montés. La décision est prise : l’apéro et la bouffe resteront à la voiture. Nous ne sommes pas des sherpas et avons déjà les cuisses en feu.
C’est plus compliqué pour Chantal notre capitaine, Nico et Vincent qui ont du mal à se comprendre et se retrouver alors que les bouchons et accidents entourent leur point de rendez-vous.
Ils arrivent tant bien que mal pour boire une petite bière et manger en vitesse juste avant le briefing pour la course d’orientation du soir.
Nous sommes contents de nous retrouver. On a révisé les tutos sur internet pour apprendre à se servir d’une boussole. Le départ de la course d’orientation est donné. Vincent décide donc à ce moment d’aller se changer pour la course. 10 minutes d’avance pour les autres équipes : on est vraiment très confiant.
La CO se passe de nuit. 20 balises à trouver sur tout le parc en 2 heures. Voir toutes ces frontales partir dans tous les sens est assez comique. Laure finit par voir ses lampes à vélo tomber à court de piles… Je luis passe ma 2ème lampe et on repart. C’est démoralisant de monter tout en haut du complexe et de savoir qu’il faut redescendre pour valider le pointage alors que la balise suivante et à quelques mètres. On se remotive en hurlant dans la nuit notre cri : CHI FOU MI. L’objectif est finalement rempli après quelques chutes et des fou-rires dans les ponts de singes, 8 km et +/- 200m de déniv. et nos 20 balises.
Après la course on monte les affaires jusqu’à notre tipi. Les 3 retardataires comprennent nos petits sourires quand on leur a dit que nous ne monterions pas les courses pour les repas du week-end ni l’apéro.
On est tous les 6 alignés dans nos duvets bercés par le ronronnement d’un cerf qui se trouve à quelques centaines de mètres de notre tipi. Ronronnement n’est pas le bon terme, le bestiau beugle toute la nuit son brame assourdissant. C’est beau la nature !
Le réveil pique un peu vers 7h30. Il a fait 5° degrés pendant la nuit et on était bien au chaud dans nos duvets ! Le briefing est à 8h30 pour le reste des activités : ce samedi matin c’est via-ferrata pour 3 équipes. L’objectif est de progresser en évitant de s’aider de la ligne de vie en métal. En tant que grimpeurs nous sommes plutôt à l’aise même si les oreilles ou cornes que nous avons fixées sur nos casques s’accrochent parfois aux branches. N’est-ce pas Laure dit : « le zèbre » ? Dans la progression on alterne un membre de chaque équipe pour surveiller le précédent et compter les « touches ». Au final on profite du paysage, on donne quelques conseils aux équipes plus à l’aise dans un canyon que dans la progression sur du caillou sec, on écoute notre super guide et on essaye de s’économiser pour l’escalade l’après-midi.
On mange un morceau le midi et puis c’est le départ pour la grimpe. Les voies sont soit toutes récentes soit rééquipées depuis peu. Ca va du 5 au 7a+. Le caillou est super agréable même s’il a pas mal tendance à se décrocher et on entendra plus d’une foi des « CAILLLLLLOUUUUX ». Nico le « lapin » est sur-motivé pour faire les 5 voies maxi autorisées. On attaque sur un 6a+ mais attention : si on chute il faut redescendre et la voie n’est validée que si elle est enchainée. On se soutient avec les autres équipes car a vu ce n’est pas évident même en moulinette. Quentin de l’équipe des SCHNOCK’s nous aide bien car il connaît le secteur. Au final Vincent en équipe avec Cindy et son casque aux oreilles de chien ou de Chewbacca (on a encore un doute) a réussi a enchainé 4 voies alors qu’avec Nico nous avons buté dans un 6C+ ou même le 7a+ pour Nico ; mais elle était vraiment costaud. Pas évident de choisir entre se reposer entre les voies, attendre qu’une voie se libère parce qu’elle a l’air bien sympa mais nous sommes 3 équipes sur le secteur ou prendre le risque d’enchainer un maximum de voies et s’épuiser. Nous restons donc à 3 voies validées hormis Vincent dit « Minnie Mouse».
Les organisateurs nous autorisent à continuer de grimper pour le plaisir malgré la fin du chrono. On se régale et on n’arrive plus à décoller Chantal « La licorne » qui s’accroche au caillou alors qu’arrive l’heure de l’apéro.
Le soir, après un quizz, on mange tous ensemble le repas offert par l’équipe organisatrice : un bon cassoulet. Pendant le repas, alors que nous dégustons nos haricots emmitouflés sous bonnet, polaire, doudoune, parka…, l’équipe encadrante du canyoning, notre cher Jef en tête, nous motive à faire le parcours du lendemain matin. Il faut préciser que lors de l’inscription, parce qu’aucun d’entre nous n’était autonome sur cette activité, nous avions précisé que nous ne la ferions pas. Et puis ça nous arrangeait parce que se doucher dans un torrent au mois d’octobre ne nous emballait clairement pas. Comme dit Cindy : Je ne comprends pas ce sport, on n’est pas des castors !
Finalement parce qu’ils sont adorables avec nous et nous propose un canyon « sec » nous acceptons l’aventure.
Pour se donner du baume au cœur nous trinquons avec un un des petits verres de rhum citron pour finir la soirée avant de remonter jusqu’à notre tipi. Une grosse limace squatte le plafond du tipi. Il va falloir dormir bouche fermée au cas où elle déciderait de tomber.
Le cerf s’était éloigné dans la nuit et son brame était plus lointain. Ma gorge qui s’était enflammée la première nuit me laisse complètement aphone ce dimanche matin (la limace est toujours au plafond donc pas de lien avec mon mal de gorge). Le réveil est toujours aussi douloureux dans l’humidité et le froid du matin. La motivation de la veille à faire le canyon a fondue comme neige au soleil et notre licorne Chantal a été victime du cassoulet.
C’est en trainant les pieds que nous récupérons les combinaisons, chaussons, baudriers, le tout ayant gardé l’humidité de la veille. Sur la route pour le canyon le thermomètre de la voiture indique 5° ridicules degrés.
On couine sur le parking en enfilant la combinaison glacée et on attaque la marche d’approche.
Après 3 descentes en rappel dans le torrent on a finalement tous changé d’avis. Jef est ravi de voir le sourire de Cindy. Merci a lui et aux autres accompagnateurs de leurs patience et gentillesse car nous nous sommes régalés.
On rentre retrouver Chantal qui va finalement mieux et est même partie grimper pendant que nous barbotions. Puis nous mangeons un morceau et terminons les sudoku et mots croisés qu’il fallait remplir pour terminer les épreuves. On enchaine avec l’épreuve de remonté sur corde. Je m’y colle avec mon casque et mes cornes de girafes fixées dessus. Malgré le matos et les conseils de Jef je ne brille pas dans l’épreuve.
On lézarde au soleil dans l’attente des résultats : 4ème au classement général et 1er équipe ex-aequo avec l’ANT pour l’équipe avec le meilleur esprit sportif.
Qu’importe les résultats, on s’est régalé et on signe déjà pour l’an prochain. CHIFOUMI !